6 Objectifs stratégiques 1 à 4 : cibles volontaires, indicateurs additionnels et zones touchées

6.1 Cibles volontaires pour l’objectif stratégique 1

6.1.1. Introduction

Les Parties pourraient vouloir définir des cibles volontaires nationales qui contribuent à l’objectif stratégique 1 et donc à « améliorer l’état des écosystèmes touchés, lutter contre la désertification et la dégradation des terres, promouvoir la gestion durable des terres et favoriser la neutralité en matière de dégradation des terres (NDT) ».

Elles pourraient par exemple formuler des cibles volontaires de NDT adaptées à leur contexte national et à leurs priorités de développement. Ces cibles volontaires de NDT reflètent le niveau d’ambition des Parties s’agissant d’éviter la perte nette de terres saines et productives (neutralité) ou de gagner de telles terres par rapport à l’état de référence.

La définition des cibles volontaires doit se fonder sur les meilleures données et connaissances disponibles. L’évaluation de la dégradation des terres et de ses facteurs joue un rôle essentiel en éclairant le processus décisionnel. Les parties prenantes concernées doivent participer au processus de définition des cibles volontaires afin de garantir leur appropriation et de veiller à ce que la NDT ne soit pas réalisée au prix d’impacts néfastes sur la société et les écosystèmes.

Les cibles doivent être mesurables afin de pouvoir suivre les progrès réalisés. Les Parties sont invitées à formuler des cibles volontaires quantifiables, géographiquement explicites et assorties d’échéances visant à obtenir un état neutre (aucune perte nette) ou en progression (gain net). Elles sont également encouragées à définir des interventions qui contribuent à éviter, réduire et inverser la dégradation des terres, conformément à la hiérarchie des réponses en matière de NDT (voir la figure 5).

Figure 5. Hiérarchie des réponses concernant la neutralité en matière de dégradation des terres

La spécificité géographique permet de définir des cibles réalistes. Les cibles géographiquement explicites portant sur des lieux, des types d’écosystèmes et des cartes spécifiques permettent de concentrer les efforts sur des zones sensibles critiques, de hiérarchiser l’aide et de contribuer à élaborer des engagements et des plans infranationaux réalistes et ciblés.

Voici un exemple de cible volontaire de NDT assortie d’échéances, mesurable et géographiquement explicite, fixée par la Colombie : « D’ici à 2030, la productivité d’au moins 2 000 ha de terres cultivées et/ou de pâturages sera améliorée, grâce à des systèmes de production agroforestiers dans les régions des Caraïbes et des Andes (départements de Sucre, Santander et Boyacá) ».

La NDT est censée être atteinte au niveau national. En général, les pays visent à y parvenir en définissant un mélange de cibles nationales et de cibles complémentaires au niveau infranational pour un indicateur spécifique et/ou une zone géographique spécifique (par exemple, un écosystème particulier, une zone naturelle, un bassin versant ou une circonscription administrative infranationale) qui, ensemble, contribuent à réaliser les ambitions des Parties s’agissant d’atteindre ou de dépasser la NDT au niveau national. Des exemples génériques de cibles de NDT à différents niveaux d’application figurent dans le tableau 26 ci-dessous.

Tableau 26. Exemples génériques de cibles de neutralité en matière de dégradation des terres à différents niveaux d’application

Niveau d’application

Exemple

Niveau national (aucune perte nette)

« La NDT est atteinte à l’horizon 2030 par rapport à l’état de référence de 2015 »

Niveau national (gain net)

« La NDT est atteinte à l’horizon 2030 par rapport à l’état de référence de 2015 et l’état des terres s’est amélioré sur 10 % o du territoire national »

Niveau infranational (aucune perte nette)

« La NDT est atteinte dans la province occidentale du pays X à l’horizon 2030 par rapport à l’état de référence de 2015 »

Niveau infranational (gain net)

« La NDT est atteinte dans la province méridionale du pays X à l’horizon 2030 par rapport à l’état de référence de 2015 et l’état des terres s’est amélioré sur 25 % o du territoire de la province »

Cible spécifique (pour éviter la dégradation des terres)

« Mettre un terme à la conversion de forêts et de zones humides en d’autres classes de couvert terrestre à l’horizon 2020 »

Cible spécifique (pour réduire la dégradation des terres)

« Réduire le taux d’imperméabilisation des sols (conversion en surfaces artificielles) de 50 % à l’horizon 2030 par rapport à l’état de référence de 2015 »

Cible spécifique (pour inverser la dégradation des terres)

« Améliorer la productivité et les stocks de carbone organique du sol dans les terres cultivées et les pâturages à l’horizon 2030 par rapport à l’état de référence de 2015 » « Réhabiliter X millions d’hectares de terres dégradées et abandonnées pour permettre une production agricole à l’horizon 2030 » « Accroître le couvert forestier de 20 % à l’horizon 2030 par rapport à l’état de référence de 2015 »

Les cibles volontaires et les mesures entreprises pour lutter contre la dégradation des terres peuvent contribuer en même temps à l’atténuation des effets du changement climatique et à l’adaptation à ceux-ci, à la conservation de la biodiversité et à plusieurs objectifs de développement durable (ODD). À ce titre, des synergies considérables sont possibles et il est crucial que les cibles de NDT garantissent la cohérence et l’alignement des politiques par rapport aux autres engagements nationaux pris au titre de différentes conventions et initiatives connexes (à savoir, les contributions déterminées au niveau national, les plans d’adaptation nationaux, les stratégies nationales pour la biodiversité et les plans d’action nationaux, les engagements en matière de restauration des terres). Dans ce contexte, les cibles de NDT doivent être considérées comme un moyen efficace de compléter et de renforcer les autres engagements du pays et d’éviter les doubles emplois.

6.1.2. Conditions préalables à la présentation de rapports

  • Une lecture approfondie du Guide technique sur la définition des cibles de neutralité en matière de dégradation des terres ;

  • Une réserve de spécialistes nationaux qui présentent des rapports au titre de diverses conventions et initiatives connexes afin de garantir l’alignement et la cohérence entre les engagements nationaux liés à la NDT ;

  • Un fichier de données spatiales sur les zones ciblées ou une bonne compréhension de l’emplacement et de l’étendue des cibles, ce qui permettra d’en rendre compte de manière spatialement explicite grâce au visualiseur de données spatiales du système PRAIS 4.

6.1.3. Cycle de présentation des rapports et procédure étape par étape

La procédure étape par étape de présentation des rapports est la suivante.

Étape 1 : communiquer des cibles volontaires nationales

Les cibles volontaires nationales sont communiquées dans le tableau SO1-VT.T1 de la plateforme du système PRAIS 4. Les Parties sont invitées à formuler des cibles volontaires quantifiables et assorties d’échéances qui contribuent à la NDT et/ou à l’objectif stratégique 1, ainsi qu’à inclure des informations sur l’année d’échéance prévue, l’emplacement et la superficie ciblée totale, le type d’intervention de NDT (c’est-à-dire la pertinence de la cible par rapport à la hiérarchie des réponses en matière de NDT), les mesures prévues ou en cours pour atteindre la cible, et l’état d’avancement de la cible. Étant donné que les cibles définies au titre de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD) peuvent également concerner des engagements pris au titre d’autres conventions de Rio et initiatives connexes, les Parties peuvent aussi rendre compte d’autres objectifs existants pertinents pour leurs cibles de NDT.

Le tableau SO1-VT.T1 est un tableau spatial, et doit donc être rempli à l’aide des outils d’information géographique disponibles dans le système PRAIS 4, dans l’idéal. Le visualiseur de données spatiales du système PRAIS 4 permet aux Parties de délimiter l’emplacement et l’étendue de leurs cibles, les rendant ainsi géographiquement explicites, ou de télécharger un fichier spatial existant (au format vectoriel) sur les zones ciblées. Il s’agit d’un élément supplémentaire et facultatif, mais ces informations peuvent renforcer les approches spatiales de la gestion durable des terres et contribuer à intégrer les ripostes à la dégradation des terres à l’échelle des paysages.

Les Parties peuvent communiquer d’autres informations non comprises dans le tableau dans le champ réservé aux observations générales.

Étape 2 : décrire les mesures mises en œuvre qui sont pertinentes pour les cibles

Les Parties peuvent rendre compte des zones où des mesures (projets et initiatives sur le terrain) ont été mises en œuvre en lien avec les cibles dans le tableau SO1.IA.T1. Concernant l’étape 1, ces zones doivent idéalement être délimitées dans le visualiseur de données spatiales du système PRAIS 4.

La délimitation des cibles volontaires et des mesures connexes actuellement mises en œuvre peut contribuer au suivi des progrès réalisés dans un pays en vue d’atteindre la NDT à l’horizon 2030, soutenir la quantification de toute lacune subsistante et faciliter l’élaboration de scénarios pour combler ces lacunes. Par ailleurs, la CNULCD peut utiliser ces données spatiales pour créer des produits d’information permettant de démontrer l’impact de la Convention et les progrès réalisés au niveau mondial en vue de la NDT.

6.1.4. Dépendances

Bien que les cibles volontaires et les indicateurs de l’objectif stratégique 1 ne présentent aucune interdépendance directe, on s’attend à ce que les résultats des analyses géospatiales réalisées pour estimer la proportion de terres dégradées viennent éclairer la définition et la délimitation spatiale des cibles volontaires ainsi que les projets et initiatives connexes sur le terrain.

Les cibles définies dans le tableau SO1-VT.T1 et les mesures mises en œuvre communiquées dans le tableau SO1.IA.T1 sont interdépendantes ; chaque mesure déclarée dans le tableau SO1.IA.T1 doit correspondre à l’une ou plusieurs des cibles déclarées dans le tableau SO1-VT.T1.

6.1.5. Difficultés

Coordination nationale

  • Il existe un risque de manque de cohérence, de chevauchements et de doubles emplois entre les divers plans et engagements formulés au titre des conventions de Rio et/ou d’autres initiatives connexes. On pourrait mieux aligner les cibles de restauration des plans nationaux entre les trois conventions de Rio, ce qui permettrait d’améliorer la planification et la mise en œuvre.

  • Les cibles volontaires nationales doivent être bien définies, mesurables et assorties d’échéances pour suivre les progrès réalisés. La disponibilité d’outils d’information géographique dans le système PRAIS 4 peut faciliter la définition de cibles plus précises et réalistes dans des lieux définis.

6.1.6. Lectures complémentaires

6.2 Cibles volontaires pour les objectifs stratégiques 2, 3 et 4

6.2.1. Introduction

Les Parties pourraient vouloir définir des cibles volontaires nationales qui contribuent à la réalisation des objectifs stratégiques 2, 3 et 4 :

  • Objectif stratégique 2 : améliorer les conditions de vie des populations touchées ;

  • Objectif stratégique 3 : atténuer les effets de la sécheresse, s’y adapter et les gérer, afin de renforcer la résilience des populations et des écosystèmes vulnérables ;

  • Objectif stratégique 4 : dégager des avantages environnementaux généraux d’une mise en œuvre efficace de la Convention.

La définition des cibles volontaires doit se fonder sur les meilleures données et connaissances disponibles. L’évaluation et l’estimation des indicateurs connexes jouent un rôle essentiel en éclairant le processus décisionnel.

Les cibles doivent être mesurables afin de pouvoir suivre les progrès réalisés. Les Parties sont invitées à formuler des cibles quantifiables, assorties d’échéances et, si pertinent, géographiquement explicites.

Les cibles volontaires et les mesures entreprises pour atteindre les objectifs stratégiques de la CNULCD peuvent contribuer en même temps à l’atténuation des effets des changements climatiques et à l’adaptation à ceux-ci, à la conservation de la biodiversité et à plusieurs ODD. À ce titre, des synergies considérables sont possibles et il est crucial que les cibles définies au titre de la CNULCD garantissent la cohérence et l’alignement des politiques par rapport aux autres engagements nationaux pris au titre des ODD, de différentes conventions et d’initiatives connexes.

6.2.2. Cycle de présentation des rapports et procédure étape par étape

La procédure étape par étape de présentation des rapports est la suivante.

Étape 1 : communiquer des cibles volontaires nationales

Les Parties sont invitées à formuler des cibles volontaires quantifiables et assorties d’échéances qui contribuent à la réalisation des objectifs stratégiques 2, 3 et 4, ainsi qu’à inclure des informations sur l’année d’échéance prévue ou l’année réelle (si la cible est déjà atteinte), le niveau d’application (national ou infranational) et l’état d’avancement (atteinte, non atteinte, en cours, prolongée ou reportée, partiellement atteinte).

Il n’est pas demandé de délimiter les zones cibles des objectifs stratégiques 2, 3 et 4 dans le système PRAIS 4 à ce stade. Cependant, la définition de cibles géographiquement explicites portant sur des emplacements précis permet d’élaborer des engagements et des plans infranationaux réalistes et ciblés.

Étape 2 : communiquer toute autre information complémentaire

Les Parties peuvent communiquer des informations complémentaires dans le champ réservé aux observations générales. Par exemple, elles peuvent ainsi indiquer si les cibles ont été adoptées ou officiellement approuvées et, si oui, par quel organisme (institution, agence gouvernementale, organisme de réglementation). Les mesures mises en œuvre, telles que des projets et des initiatives sur le terrain liés à la cible, peuvent également être décrites.

En outre, les Parties sont invitées à préciser les liens existant entre ces cibles et les ODD ainsi que les possibilités de créer un effet de levier et des synergies avec leur agenda national socioéconomique, infrastructurel et en matière de biodiversité, et à coopérer avec d’autres accords multilatéraux sur l’environnement.

6.3. Indicateurs additionnels

6.3.1. Introduction

D’autres indicateurs aux niveaux national et infranational peuvent faciliter l’interprétation et la compréhension des indicateurs globaux communs associés à chacun des objectifs stratégiques et contribuer à résoudre des problèmes locaux.

6.3.2. Cycle de présentation des rapports et procédure étape par étape

La procédure étape par étape de présentation des rapports est la suivante.

Étape 1 : communiquer tout indicateur national additionnel

Les pays sont encouragés à identifier des indicateurs complémentaires pour les objectifs stratégiques 1 à 4 qui prennent mieux en compte les spécificités nationales et infranationales. Il peut s’agir d’indicateurs de progrès ou d’indicateurs de processus, permettant de déterminer si les mesures sont mises en œuvre comme prévu. Ces indicateurs additionnels peuvent être quantitatifs et qualitatifs.

Bien que des données ventilées par sexe liées à l’exposition de la population à la dégradation des terres et à la sécheresse soient désormais collectées au moyen des indicateurs des objectifs stratégiques 2-3 et 3-2, les Parties sont invitées à identifier d’autres indicateurs socioéconomiques et démographiques sensibles au genre qui pourraient aider à mieux comprendre comment et pourquoi des populations spécifiques sont touchées par la dégradation des terres et la sécheresse.

Les indicateurs additionnels peuvent être ajoutés sur la plateforme du système PRAIS 4 au moyen d’un formulaire dédié (ils sont désignés par l’abréviation AI à des fins de concision dans le système PRAIS 4). Les Parties peuvent indiquer le nom des indicateurs, les objectifs stratégiques associés et la direction de leur évolution. Elles peuvent inclure une brève description des indicateurs et d’autres informations pertinentes dans le champ réservé aux commentaires.

6.4. Zones touchées

6.4.1. Introduction

En vertu de sa décision 11/COP.14, la Conférence des Parties a demandé au Secrétariat de faciliter davantage la présentation de rapports sur les objectifs stratégiques 1, 2, 3 et 4 en incluant des champs de données supplémentaires spécifiques aux zones touchées dans le système de communication de l’information, entre autres moyens.

À ce titre, le système PRAIS 4 permet aux pays qui le souhaitent de rendre compte des zones touchées en tant qu’élément supplémentaire et facultatif des rapports nationaux. Un ensemble de formulaires spécifiques pour les objectifs stratégiques 1, 2, 3 et 4 est disponible à cette fin. Le processus, les formulaires et les tableaux permettant de rendre compte des zones touchées sont identiques à ceux utilisés pour les rapports nationaux. Aucune donnée par défaut n’est mise à disposition pour les rapports sur les zones touchées.

6.4.2. Conditions préalables à la présentation de rapports

  • Des données infranationales spécifiques aux zones touchées.

6.4.3. Cycle de présentation des rapports et procédure étape par étape

La procédure étape par étape de présentation des rapports est la suivante.

Étape 1 : définir les zones touchées

Les Parties qui souhaitent rendre compte des zones touchées sont invitées à préciser la définition des zones touchées utilisée dans leur pays. Dans le système PRAIS 4, les Parties peuvent choisir d’utiliser la définition figurant à l’article 1 de la CNULCD[^1], ou indiquer la définition actuellement utilisée dans leur pays.

Une fois cette partie du formulaire remplie et enregistrée, les formulaires de rapport pour les objectifs stratégiques 1 à 4 spécifiques aux zones touchées (désignées par l’abréviation AA à des fins de concision dans les formulaires de rapport) s’ouvriront. Ces formulaires ne contiendront aucune donnée par défaut pré-remplie, contrairement aux formulaires dédiés aux rapports nationaux. À ce titre, les Parties devront produire les données spécifiques aux zones touchées et les communiquer dans les formulaires comme expliqué aux étapes 2 à 4.

Étape 2 : délimiter les zones touchées

Les Parties devront délimiter spatialement la zone qui correspond à la définition indiquée à l’étape 1 ci-dessus. Les outils de numérisation de tout logiciel d’information géographique (par exemple, ArcGIS, QGIS) pourraient être utilisés à cette fin, à moins que les Parties ne disposent d’un fichier spatial existant sur la zone touchée (par exemple, un fichier shapefile d’ESRI, GeoJSON ou tout autre format de fichier communément accepté).

Étape 3 : calculer les estimations des zones touchées pour tous les indicateurs

Au moyen du fichier shapefile sur les zones touchées produit à l’étape 2, les Parties doivent calculer les estimations des zones touchées pour tous les indicateurs des objectifs stratégiques 1 à 4.

Les Parties peuvent utiliser Trends.Earth pour effectuer ces calculs concernant toute zone d’intérêt. Pour calculer les indicateurs dans Trends.Earth, les Parties doivent télécharger le fichier shapefile sur les zones touchées produit à l’étape 2 et s’en servir comme zone d’analyse. Les Parties doivent se reporter à la documentation de Trends.Earth pour en savoir plus sur la manière d’utiliser leur propre fichier spatial dans les calculs. Une fois le processus de traitement achevé, les Parties devront télécharger leurs résultats sur la plateforme du système PRAIS 4 et/ou remplir manuellement les formulaires sur les zones touchées à l’aide des informations requises.

Concernant les indicateurs non géospatiaux (par exemple, ceux des objectifs stratégiques 2-1, 2-2, 4-2 et 4-3), les Parties pourraient vouloir évaluer la disponibilité d’informations infranationales spécifiques aux zones touchées définies à l’étape 1, et en rendre compte dans les formulaires fournis.

Étape 4 : générer les rapports

Tous les formulaires et les tableaux sur la plateforme du système PRAIS 4 visant à rendre compte des zones touchées doivent être remplis et des données et des informations justificatives doivent être fournies, si souhaité, au moyen des outils de téléchargement du système PRAIS 4.

Une fois achevées et vérifiées par les Parties, les estimations des indicateurs pour la période considérée et la période de référence doivent être officiellement soumises à la CNULCD. Les Parties sont également encouragées à soumettre des rapports descriptifs sur les méthodes, les sources des données et le degré d’exactitude des données.

6.4.4. Difficultés

Disponibilité et qualité des données

  • En fonction de l’étendue des zones touchées, la résolution spatiale des ensembles de données mondiaux par défaut disponibles dans Trends.Earth pourrait ne pas toujours convenir pour calculer les indicateurs avec suffisamment de sensibilité par rapport aux variations spatiales à l’échelle infranationale. Bien que des données présentant une résolution spatiale plus élevée puissent être nécessaires, les Parties pourraient rencontrer des difficultés pour accéder aux images satellite commerciales, par exemple, dont le coût pourrait être rédhibitoire.

Approche méthodologique

  • Les définitions des zones touchées peuvent varier d’un pays à l’autre, ce qui limite le caractère comparable des résultats entre les régions ou à l’échelle mondiale.

6.4.5. Résumé (principales étapes)

Les principales étapes à suivre pour présenter des rapports sur les zones touchées sont les suivantes :

  1. Définir les zones touchées : les Parties doivent préciser la définition des zones touchées utilisée dans leur pays.

  2. Délimiter les zones touchées : les Parties doivent délimiter spatialement la zone qui correspond à la définition indiquée à l’étape 1.

  3. Calculer les estimations des zones touchées pour tous les indicateurs : au moyen du fichier shapefile sur les zones touchées produit à l’étape 2, les Parties doivent calculer les estimations des zones touchées pour tous les indicateurs.

  4. Générer les rapports : les Parties doivent remplir les formulaires de rapport spécifiques aux zones touchées pour les objectifs stratégiques 1 à 4.


1

L’article 1 de la CNULCD définit les « zones touchées » comme étant des zones arides, semi-arides et/ou subhumides sèches touchées ou menacées par la désertification